« When we, with heart outstretched, feel close to God, it’s safer to be humble than to think we know. Experience however, is given to be shared. While others receive otherwise, each part unique, though incomplete, contributes to the whole” John Butler
Commençons avec humilité puisque c’est ainsi que se présente ce Chemin.
Bien obligé de constater que peu d’ouvertures professionnelles me sont ouvertes dorénavant. J’ai beau essayer de détourner l’attention en créant d’autres projets, tous sont éteints par la foudre d’un « hasard » qui laisse à chaque fois abasourdie, incrédule devant l’évidence refusée. Pourquoi Dieu ne voudrait-il pas que je travaille ? Pourquoi m’avoir conçue, disons « plutôt vive et efficace », pour me retirer le privilège de m’en servir ? pourquoi ??
Serait-ce pour générer une souffrance qui sert de moteur à l’évolution ? Ca marche.
Mon Ego s’est construit fort et luttant pour dépasser le pain noir de l’enfance, la rage des relations humaines puis la maladie. Ensemble source d’une faible estime de soi d’abord cachée par une carrière fulgurante puis mise à jour par l’impossibilité de trouver le moindre job.
« La joie complète de la famille La souffrance mordante de la famille La joie glorieuse de la carrière La souffrance humiliante de la carrière La joie extatique de la spiritualité La souffrance impuissante de la spiritualité La souffrance de la Sagesse La Joie de la Sagesse. »
Me voici passée 56 ans entrain de faire face à une réalité nouvelle : la sensation intérieure puissante de devoir Me séparer de cette personnalité sur laquelle je fus bâtie. Toutes mes vérités sont remises en jeu.
Il y a une énorme résistance mais il faut se mettre à la place de ce cher petit personnage, coupé au centre de 2 parties en bagarre. L’une offrant la vision claire de l’ego et de Dieu qui apparait. L’autre défendant sa beauté d’humain. J’aime mon humain.
Pourquoi toutes mes tentatives professionnelles s’effondrent ? Est-ce une fainéantise qui se manifeste violemment en broyant tous mes projets par le pouvoir de la manifestation ou bien une incapacité totale, une peur puissante cachée, enfouie, qui attirent les blocages en chemin ??
Ou bien, est-ce le Ciel qui a d’autres projets pour moi. Une destinée écrite à laquelle je ne me plie décidément pas.
Rien à faire – juste Être. C’est compris intellectuellement et profondément. C’est si dur pourtant de mettre en pratique.
« Coupée en 2 par le centre L’un en Paix l’autre en vain Souffrance dans les 2 camps »
Bien-sur et comme d’habitude, effleure instantanément l’idée créative de faire un livre de cette aventure. Est-ce ce que l’on attend de moi ou vais-je encore devoir affronter un tsunami ? De l’arthrite aux mains la dernière fois …
Il ne faut SURTOUT PAS que l’ego se mêle de ce projet. 1) Enlever les détails du personnage qui seraient inutiles à l’aide que cet écrit pourrait apporter au lecteur sur le même chemin. Je ne promets rien. C’est dur. Ça fait aussi partie des choses à partager. Vous n’êtes pas seul sur la route de la nuit noire de l’Ame. Si cela aboutit, il devrait apparaitre clairement la diminution progressive de l’ego dans les pages qui suivent. Il est encore TRES présent.
2) Ne pas t’attendre toi lecteur. Ne pas avoir besoin de ton regard, de ta reconnaissance, de ton approbation. Reconnaitre que je suis l’écrivain et le lecteur. L’enseignant et l’étudiant (Un cours en Miracle) - Un en Lui et en moi. Le même. Non dualité. « To make the whole, be the whole” John butler.
La réponse à ce sujet devrait se faire connaitre assez vite. Comme tous mes autres projets, le vent de passion qui ouvre toutes les portes, cesse un jour, consumé par les combats que l’ego doit mener pour en faire déployer la beauté, me laissant au perron de rien, anéantie, les larmes aux yeux de désintérêt, encore.
Cependant et quoi qu’il en soi de cet écrit, il est évident que dans cette vie, le Chemin est forcément parfait pour me faire « disparaitre » de mon vivant et laisser « l’Esprit Saint » parler à ma place.
Je ne sais pas comment une telle chose s’invite dans ma tête, dans ma vie. Je n'ai même pas fait ma communion. Je vais cheminer et j'espère, découvrir avec vous.
Ce petit moi s’est souvent vanté de savoir-faire plus vite et mieux que les autres. Balayés d’un revers de main les « TODO » vite épurées. Maintenant que ce RIEN s’impose. Je dois apprendre avec une brulante impatience, à vivre au Présent en profitant pleinement de chaque petit geste qui s’offre à être 100% vu, vécu, reconnu comme la dernière des merveilles. Sylvain du Boulay me disait « vous ne savez pas vous émerveiller ».
Non, je n’arrive pas encore à m’émerveiller de la société et de ce monde, de ces gens qui donnent et reprennent, tout comme je le fais à n’en pas douter, simple humaine. Je ne sais pas m’émerveiller de cette nature qu’on détruit, de ces animaux qu’on industrialise, de cette humanité qui me semble si basse, lâche, crasse.
Je sais que c’est un reflet de ce petit moi à l’extérieur et j’en profite illico par me pardonner. Je le fais avec cynisme ici… avec plus de sérieux quand l’ego s’efface pour laisser Dieu pardonner à ma place. « Je relâche le monde tel que je croyais qu’il était et je choisis ma propre réalité à la place » UCM : Un cours en Miracle
Revenons un instant à ces beaux projets montés ces dernières années, projets débutés en trombe et arrêtés pareillement comme un assaut du Ciel qui ne pardonne aucun écart de route. Le dernier fut littéralement cloué au sol par Covid 19. Même la pauvre tentative de promener le chien du voisin se solde par un échec total – l’animal refusant d’avancer avec moi – un husky pourtant mais un husky de trop face à la tâche que le Ciel veut me voir entamer de plus en plus sérieusement. Laquelle ? celle de m’effacer, en toute humilité dans la confiance à Dieu la plus totale, dans la Foi d’Etre déjà ce que je vise, un pas sérieux pour toucher ma part de Paradis. Le pas qui m’attend depuis toujours, patiemment et doit se lasser de me voir trainasser les yeux fermés, procrastiner.
La tentative d’agitation avec le sport – marche rapide – dont je comptais bien remplir mes mâtinées pour y déverser le trop-plein de frustration - vient de clouer ses 2 pieds au sol par une inflammation. Message sacré, peur ou feignantise ?? Sans réponse, il me faudra bien lâcher la aussi.
Il ne sera permis aucun comblement de temps. Aucun aveuglement.
Je prends mon clavier et mon ordinateur… Est-ce cela que le Ciel attend de moi ? Si mon ordinateur perd toutes mes données et meurt sans aucun signe indicateurs (comme tel fut le cas lors de l’écriture des qlq pages d’un premier livre) je n’en serais même pas étonnée. J’espère que non, j’adore mon ordinateur 😊
« Je suis pur esprit, fils de Dieu, qu’aucun corps ne peut contenir ni limiter ce que Dieu a créé. Ma mission est de pardonner au monde que j’ai créé » UMC
Plus je veux m’effacer, plus tout s’agite en moi et impulse la peur de ne plus être rien aux yeux de la société a laquelle pourtant je n’accorde plus aucune valeur. Être rien (pour Être Tout). La douleur a pris une place, même illusoire, dans ce personnage qui résiste. Les jugements de défense, acérés et violents, s’éjectent, indépendants, hors de cette bouche et hurle au Ciel son impatience et sa rage. Rien n’est plus hautain que ce petit moi qui sent qu’on veut lui fermer la bouche. Rebelle encore, il ne sait pas comment comprendre qu’il n’a rien à craindre. Il doit apprendre à mourir avant le corps. Mourir à soi-même de son vivant. J’ai peur.
Nous manifestons automatiquement ce dont nous avons besoin ou ce qui reste de terrien dans nos esprits. Regardons le monde qui nous entoure pour voir de quoi est rempli notre inconscient. D’ici je vois le beau, le sain, je suis gâtée, apaisée, aisée, aimée, aimante. Au loin profond, la douleur, la tristesse, la haine et la souffrance y sont aussi.
Puisque mon inconscient projette à l’extérieur, voyons donc de quoi est fait ce monde proche.
On voit que le travail s’est interdit à cette forme. Pour d’autres ce sera le couple, les enfants, les amis, la sante …. Tout ce qui appartient à la condition humaine et qui va s’échapper, s’exclure et imposer sa leçon.
On voit son reflet chez les enfants, le conjoint, les amis, la famille, les voisins, les confrères…
Il y a ces traits de caractères toujours rencontrés et non acceptés chez l’autre, et donc chez soi.
La vulgarité, l’excès, la colère = c’est ainsi que ce voit ma forme. Je ne suis rien de cela puisque je n’existe pas. Je dois pouvoir enlever cette idée saugrenue de mon esprit et me pardonner de croire encore que « je » suis ainsi. Je ne suis rien d’autre que pur amour, je le sens, Je le sais. Il suffit de le croire en confiance. En méditation, cet espace est touché – y rester, le ramener en surface, vivre, respirer, parler à partir de cet espace. Aucune pensée, juste ce vide qui s’exprime par des mots (pourquoi ce vide est-il si difficile à affronter ?)
Il y a cet autre qui a besoin d’être vu, reconnu, d’être mieux, d’être plus = il y a du travail sur la planche pour cette forme qui vise le Ciel Il y a le luxe, la beauté, la perfection = c’est ce qui me rattache à la terre, son incroyable beauté, la perfection de l’art et de l’homme qui se modèle. Je vois face à moi la sensibilité qui est celle que j’aime de mon humanité… je dois me forcer pour répéter : c’est ainsi que ce voit ma forme. Je ne suis rien de cela puisque je n’existe pas. Je dois pouvoir enlever cette idée de mon esprit et me pardonner de croire encore que « je » suis ainsi. Je ne suis rien d’autre que pur amour, je le sens, Je le sais. C’est celle-ci – la plus belle en apparence – qui retarde mon Chemin.
Il y a les non spirituels en grand nombre = le manque de confiance en le pur esprit que je suis, pourquoi moi ? est-ce possible ? Je ne dois pas y croire. Sinon, je serai entourée de frères et sœurs spirituels.
Il y a ce temps libre dont je ne sais que faire.
Il y a ce tout qui ne m’intéresse plus.
Il y a cette dépression latente, cette peur du vide qui se présente chaque matin, qui noue le ventre comme si je manquais à ma tâche, ma mission. Mauvaise élève j’étais, mauvaise élève je demeure. Les devoirs ne sont pas faits, je vais être moquée, honteuse, renvoyée du Ciel, de l’Amour, de Dieu.
J’ai peur d’être punie. Il reste de la culpabilité dans ce corps. Aujourd’hui mon seul devoir est de méditer pour entendre parler Dieu et je ne le fais pas assez. Inutile de me créer une grande douleur pour y chercher la force de méditer, il me faut y arriver aussi dans la Paix du cœur. Je dois y arriver, maintenant, là, tout de suite.
D’où me vient donc cette Foi quasi-totale que j’ai en Vous ? Je sais que vous nous aimez tous, à travers votre amour pour moi, il est accordé a chacune de mes manifestations – nous sommes tous issus de Vous, vos enfants, tous aimés inconditionnellement. Je le sais, je le crois.
D’où vient cette peur aussi alors ? C’est d’elle dont je dois me défaire. Elle s’accroche au personnage et ne veut rien lâcher. Je dois la vivre quand elle arrive, la ressentir et la laisser grimper du ventre au cœur par un flot violent, poignant, brulant. Je veux la suivre du regard intérieur, la vivre, la respirer, l’autoriser, la laisser être –la laisser s’exprimer sans résistance puis la laisser doucement disparaitre.
Mon Dieu aidez-moi – je ne sais pas à quoi ni pourquoi mais aidez-moi à m’émerveiller de mes manifestations. OUI JE VOIS CETTE BEAUTE DE CREATION A L’ŒUVRE. Telle est ma vraie création mais je m’ennuie. Ouvrez mes oreilles pour mieux vous entendre. Ouvrez mon cœur pour mieux vous sentir et vivre à travers vos yeux et vos pensées. Aidez-moi à relâcher ce sens de la supériorité qui vient de la peur de n’être rien, qui me sépare de mon frère et donc de l’unité avec Vous. C’est une défense et cette défense implique que je pense pouvoir être attaquée, alors que je suis votre fils. Mon dieu donnez-moi l’amour de mon prochain afin que jamais je ne l’attaque.
Mon Dieu je me sais enfant de Dieu, mais je n’y crois pas. Je ne me reconnais pas – voilà l’ego qui parle – voici ce qui doit être accueilli, accepté puis doucement abandonné.
Mon Dieu, t’ai-je laissé me guider sur la voie aujourd’hui ?
Je me sens en Paix et plutôt heureuse. J’ai dit OUI à ce qui se présentait ici et là demandant l’attention et l’aide de ce corps. Je me sens mieux avec l’idée de ne pas utiliser toutes ces capacités humaines pourtant offertes. Je ne sais pas vraiment ce qu’est ce jeu. Je sais juste que s’en est un. Seigneur Jésus christ (la Présence en nous), fils de Dieu vivant (la Source), aie pitié de nous pauvres pêcheurs (les nombreux egos inconscients sur Terre) (Prière du cœur). Ce qui est sûr, c’est que vivre ainsi et pour peu que l’ego qui veuille briller ne la ramène pas, la journée se termine en ayant répondu aux appels des uns et des autres y compris des miens a faire de simples petites choses du quotidien, sans courir, sans stresser, sans juger l’autre enfin aujourd’hui. La journée se termine en Paix avec le sentiment de n’avoir rien raté de chaque seconde offerte. Je n’ai pas assez médité, pas assez tu les pensées mais je me suis connectée à toi souvent Seigneur et je sens ta main tenir la mienne et me protéger de ces riens qui pourraient m’apeurer dans ce film. Je vous remercie pour toutes les merveilles du Jour. Amen
Chaque jour remet son compteur à zéro et imagine cette vie qui démarre avec un passé blanc pour l’expérience. Qui dit que je l’ai vraiment vécu ce passé ? Ne serait-il pas né de rien cette nuit, parfait pour l’expérience ? ainsi que tous les acteurs qui font partie du film ? Physique Quantique. Tout est possible ici et maintenant à partir de mon état d’esprit et d’éveil.
Je remarque que cette vie s’autorise le rien. Avec du mal certes et une incohérence vis-à-vis de la société que je tente de masquer pour faire passer au mieux. Comment expliquer sans être indécent que mon challenge à moi c’est de ne rien faire quand le reste du monde s’écroule et pleure ? Comment expliquer que mon but est de disparaitre à moi-même et de Te laisser émerger ? Je tente souvent mais en face, on s’interroge sur ma satiné.
J’ai encore du mal à faire tout lentement pour en voir le miracle. Comme le poisson élevé au milieu de l’eau je ne la vois plus, mais j’en perçois les étincelles. Je suis dans un corps qui se rebelle. Il a gagné ses galons en se battant, il a du mal à abandonner la lutte et à tomber volontairement dans le vide sans essayer de se rattraper car c’est exactement ainsi qu’est vécu cette expérience : se laisser tomber, ne rien faire pour échapper au désastre et croire avec une Foi dont on ne comprend rien, que c’est ainsi qu’il faut agir.
La première de mes grandes étapes de vie consciente fut de me jeter dans le vide d’une vie bien définie sans savoir ce qui allait m’arriver mais avec la sensation qu’étaient connues toutes les possibilités des 2 cotes. Seul le saut était aveugle : comment aller d’une rive à l’autre.
Ici, ce qui est vécu c’est de se laisser tomber hors de ce monde connu pour arriver à un résultat inconcevable. Seule la Foi me tient la tête hors de l’eau. Cette Foi est totale et emplie d’un Amour hors du temps. Je ne sais pas ce que je dois faire, ni attendre. Je ne sais pas pourquoi je dois vivre cela, ni quel en est vraiment la raison ou la logique. Je constate pourtant qu’à chaque fois que la vie exigeait de moi quelque chose - en gros donc tout ce qui a parfaitement réussi dans cette vie - m’a été donné sans raison, ni mérite. Tout le reste fut un jeu du corps qui danse avec les autres humains sur un air de caprice. Rien n’en sort de bon sinon l’apparence humaine et la légitimité de ces actes que chacun comprend et qui nous définit dans le même monde que les autres.
Je ne suis plus là. Oui je peux encore croire que je ne fais rien par fénéantise mais je me suis promise que je ne me lancerai plus dans aucune aventure qui servirait a prouver le contraire. Je n’entends pas mes gardiens. Je n’ai pas de sens médiumniques, pas de vision, pas de don, pas de pouvoir visible. Je suis dans le corps d’une mère de famille ayant les capacités d’un CEO déçu. Mon Dieu que je résiste. Heureusement que ma logique et ce qui me sert d’intelligence suivent et approuvent le process intellectuel de l’exercice. Il pourrait en effet, pourrait avoir sa place dans une compréhension du chemin spirituel ou pour abandonner l’ego, il faut lui montrer son incapacité à nous rendre heureux.
Evidemment je peux être dans l’erreur, aveuglée a 100% par la peur de rater qui serait entrain de gagner. Mais j’ai challengé cette pensée si souvent, retenté courageusement et fermement de si nombreux projets avortés brutalement, que je n’ose plus bouger.
Alors je regarde les signes autour de moi et je vois la Paix s’installer un peu plus encore. Serait-ce si mal au final ??
La dysfonction parfaite de ma famille et d’un autre cote la sagesse de mon mari, mes filles, ma santé, notre maison, nos finances. Pas d’indicateur de mauvaise route, c’est à cela que je m’accroche dans le brouillard. Je devine plus que je ne vois. Les signes sont au beau fixe. Puisse une telle jolie route être fausse ??
Il devait surement me revenir d’être le corps pour cette expérience, j’etais déjà ainsi enfant. Contemplative. Solitaire. Pas la peine que nous soyons 2 à avoir le même déguisement dans la vie. En parallèle, je me sens dans tous les corps avec un « je » de la meme force que celui auquel je m’identifie pour ecrire ici. A chaque fois unique, je rempli la case parfaite… multipliée par le nombre d’humains sur terre que J’occupe. Ici je m’ennuie certes, qu’y puis-je ? mais dans toi, je bouge je souffre, je vis. Ici, j’attends.
Je vis tout en même temps. Ne s’inquiéter de rien. Comment cette forme pourrait-elle savoir ce qu’elle doit faire par rapport à tous ses coéquipiers du jeu ? Seul l’abandon a plus Grand sert le tout. Nous avançons à tâtons telle que la compréhension de la vie nous est accordée. Il n’y a pas d’autres choix pour ces corps que nous occupons. S’en remettre à Lui.
Je sens qu’il me revient de 1) - travailler l’unité plutôt que la Dualité. Non pas seulement intellectuellement mais en pratique journalière. Nous sommes 1 avec celui qui est en face. Manifestation de mes culpabilités et de toutes sortes de choses à voir avec les yeux du Christ pour se pardonner de n’en être encore que là 😊) - faire diminuer l’ego pour laisser Christ s’exprimer à la place. « To say “Of myself I can do nothing” is to gain all power - Choose again ! » UCM
L’ego est enooooorme dans mon cas. Je la ramène toujours. Je comprends pourquoi le Ciel ne me confie pas la tâche de former les êtres humains autour de moi, j’exploserais d’orgueil comme une grenouille. Que j’aime encore briller, me montrer, être reconnue. Loin d’être sage, risible aussi. Le temps que l’Univers nous donne, les épreuves, les souffrances et les défis, doivent tous mener à Qui nous sommes. Conscients que rien d’autres n’apporte. Je me polie avec le temps. Je plie le dos parfois.
Mais pourquoi ne serait-ce pas que pure folie ce que j’écris ? pourquoi ne serait-ce pas un cinéma que je m’invente pour occuper ce putain de temps qui s’allonge tellement. Rien à faire de ces journées, comment est-ce possible ?
Et pourtant, quand j’entends les sages qui sont passés avant moi dans cette broyeuse, il est clair qu’au bout de ce chemin, la Lumière se trouve.
Qui a déjà vu un être sage s’agiter dans tous les sens pour effectuer des taches sans que cela ne puisse étonner autour ? L’agitation extérieure est la représentation de notre agitation intérieure. Il n’y a rien qui fasse, je sens que la vérité est là. Elle me pénètre lourdement en écartelant mes entrailles, elle forge un passage là ou je ne la veux pas …. et pourtant, je veux quand même d’elle, malgré moi.
Pardonne-moi mon Dieu de laisser hurler l’ego qui présente ses craintes et ses insultes. Il faut dire que je suis servie en matière de « ce corps n’est rien ». Faut le vivre pour y croire quand on voit toute la souffrance partout et ces gens qui courent. Moi, tordue d’ennui.
Mon rôle est de laisser émerger la Présence et de la laisser se manifester. Je n’ai rien décidé en vérité de tout ce qui a servi cette vie. Peut-être seuls 5 évènements ont été déterminants et fondateurs de l’expérience. De ces 5 là, aucun que je n’ai choisi. Ces passages ont été donnés, offerts, servis, garnis…. Je n’ai rien décidé. Pourquoi s’agiter alors ??? mais pourquoi avoir besoin de s’agiter quand une telle évidence se montre ? pourquoi ? Je me suis battue et j’ai danse avec des moulins à vent le reste du temps. De l’agitation pour se donner un rôle. La conclusion est là – laisser faire. Je me calme, relâche. Je sens que la vérité se glisse en moi et pénètre mes cellules. La rébellion est vaine. Je cède.
J’ai entendu aujourd’hui qu’en anglais le mot diable (Evil) était l’inverse du mot vie (Live) et qu’il nous revenait de choisir dans quel sens regarder chaque chose qui nous est présentée. Eblouissant de simplicité. Comme souvent est la vérité. Si simple, a porté de vue… mais caché derrière un voile.
Également ce même jour, une seconde personne a dit : L’ego s’est juste des façons de réagir que l’on a mis en place en réponse à ce qui nous arrivait au fur et à mesure et depuis notre enfance, qui sont devenues systématiques. Ces façons de réagir sont devenues différents masques figés que nous réutilisons selon les cas … en pensant que nous sommes ces masques.
Rien de nouveau ici, mais cela a raisonné d’une telle façon que j’avais la sensation de le vivre viscéralement pour la première fois. Très imagé, physique bien plus qu’intellectuel, l’exemple met clairement en lien avec l’enfant pur derrière ces masques d’apparat. Je le vois, il me sourit. Clin d’œil. L’esprit pur dans ce corps de l’enfant détaché, enfin, de ses masques.
Œuvrer chaque jour pour rester en relation avec cet esprit pur, calme, serein, en paix. Le Christ en nous. En vain souvent, happé par les jeux de la vie qui scintillent avant de pincer encore.
Et c’est peut-être là que la souffrance se comprend : Cette tendresse jadis si présente n’a pas pu protéger l’enfant face aux pincements de cette vie. Les masques protecteurs de lutte, force et dureté se sont créés progressivement. La tendresse et la compassion se sont enfouie profondément derrière les masques qui restent ancrés sur le cœur.
Qu’elle est compréhensible la réticence du petit personnage à ne pas vouloir se laisser pincer volontairement. La chair dessous se croit fragile, a vif de douleur – elle ne l’est pas et ne l’a jamais été. Il aurait fallu leur dire à ces enfants, les former doucement a la force de la sagesse mais d’autres choix ont été faits et c’est bien ainsi.
Il nous revient d’apprendre seul à naitre a nous-même. C’est Elle la vraie naissance, la résurrection de notre vivant. Mourir et renaitre à soi-même. La résurrection sur Terre.
Dieu aide-moi à ôter mes masques lorsque tu m’envoies quelqu’un sur le chemin. Ou sont la douceur, la tendresse et la compassion qui émergeaient de façon naturelle des Maitres humains qui furent mes modèles avant de savoir t’entendre ?
Ces chers vieux messieurs dont l’âge a tamisé les reliefs et les angles pour offrir l’arrondis du mot juste et du silence habité. Tout est compris, j’adhère à tout sans savoir encore m’en servir dignement comme eux. Les douloureuses leçons sans cesse offertes sont si importantes. Oh ce lancinant besoin d’être reconnu qui piétine ma route et présente les épines de mes roses. Cette dureté qui recouvre la connaissance et la capacité de distribuer. Je peux heurter mes frères encore. Mon Dieu ouvre mon cœur !
Dure avec les autres, dure avec soi-même. Pourquoi encore ?
Le souvenir de ma mère émerge a cette question : « j’étais mauvaise à l’intérieur ». Un masque imposé, par quelqu’un d’autre posé sur moi et que je dois réussir à ôter. Que d’émotions à nettoyer encore et encore. Aucune plainte à déposer mais aucune économie possible non plus sur les exercices envoyés… même 50 ans plus tard, même en sachant que je ne suis pas ces corps successifs de 8, 10, 12….18 ans ni même celui de 56 aujourd’hui. Pas de passé, pas de futur, juste le présent, maintenant.
Qui dit alors que ces dramatiques moments ont réellement eu lieu ? Si le temps n’existe pas, tout est maintenant. Qui peut savoir si cela ne vient pas tout juste de s’imprimer dans l’espace-instant duquel je fais partie pour vivre précisément les émotions qu’imposent ces évènements ? Qui ??